Certains troubles en lien avec la parole, et que l’on qualifie de « troubles du langage », peuvent être la conséquence de réflexes archaïques encore présents. Des difficultés pour articuler peuvent être liées aux réflexes de la sphère orale, (le réflexe de succion par exemple), qui n’ont pas pu se développer de manière complète. En reprenant et en accompagnant le développement complet de ces réflexes, la méthode Maisonneuve va permettre à l’enfant de ne plus être gêné au niveau de la sphère orale, ce qui libèrera la parole mais aura également un effet sur d’autres difficultés en lien avec la bouche (enfant qui suce son pouce, difficulté pour manger certains aliments, mouvements de bouches et/ou petits bruits permanents …)
Le mutisme sélectif est également un des troubles du langage qui affecte la parole puisque l’enfant qui en est atteint se retrouve dans l’incapacité de parler en dehors du cercle familial. On ne peut cependant pas parler de trouble du langage car l’enfant a les capacités de parler et il le fait aisément lorsqu’il se trouve dans un milieu sécurisant. D’après de nombreuses études, il s’agit plutôt d’un trouble anxieux dont les causes sont encore mal identifiées. Il pourrait s’agir d’une réponse incontrôlée de l’enfant face à un fort sentiment d’insécurité d’où le questionnement sur un possible lien avec les réflexes archaïques qui apparaissent au tout début de la vie, in utéro. Ces réflexes sont liés à la survie et au sentiment de sécurité, base du développement de l’enfant. Si ces tout premiers réflexes sont encore présents chez l’enfant, ils sont alors responsables d’une très grande sensibilité et, lorsque l’enfant se trouve dans un environnement qu’il ne perçoit pas comme sécurisant, en dehors de la famille par exemple, il pourrait alors avoir une réaction de retrait et se retrouver dans l’incapacité de prononcer un mot.
De même, le bégaiement, dont les causes ne sont pas non plus clairement établies, pourrait être lié, dans certains cas, à une anxiété ou une hyperémotivité, états de stress pouvant résulter de la persistance de réflexes archaïques.
Agir sur les réflexes archaïques permet de diminuer la sensibilité de l’enfant et de lui offrir davantage de sécurité intérieure, nécessaire à la mise en place de la confiance en soi, et donc à l’expression et à la communication avec les autres.
